Mercredi 8 octobre 2025. 20h50.
Par Xavier Houssin le lundi 24 novembre 2025, 19:37 - Lien permanent
Analyses au laboratoire avant mes rendez-vous de la semaine prochaine. Aujourd’hui Laurence, la cousine d’Amélie, était opérée à Rouen pour un cancer du rein. J’ai repensé à Un jour, on entre en étrange pays de Colette Mazabrard paru chez Verdier en 2019 où elle tient la chronique compliquée, douloureuse, inquiète de l’intervention qu’elle a dû subir, elle aussi, pour un rein malade et du temps brouillé qui s’en est suivi. Elle parle de la peur qui avec les semaines étrangement s’apprivoise J’avais écrit un papier pour Le Monde. Avec peine. Tant cela était et reste au cœur de mes propres angoisses. Rendez-vous pour un café au Naguerre avec Jean-Pierre, notre propriétaire. Depuis qu’il a décidé de mettre en vente l’immeuble en mai, il était préoccupé de savoir ce que nous avions arrêté. D’autant que comme il nous avait signifié notre congé après le renouvellement du bail, nous pouvions rester jusqu’en 2028. Passer trois années ainsi risquait toutefois de devenir vite bien peu « confortable ». Il était peut-être temps, au fond, de quitter cet appartement devenu vétuste et qui réclamait des travaux, d’électricité, de plomberie, etc. Nous avons cherché un moment à louer dans le quartier avant qu’Amélie réalise qu’avec l’argent qu’elle avait de côté, il y avait peut-être un montage à faire pour acheter. Nous nous sommes mis en quête. L’impératif : moins de vingt minutes à pied de la gare et du train pour Granville. Et après avoir regardé les annonces, beaucoup beaucoup visité (essentiellement Amélie), nous avons trouvé un trois-pièces boulevard du Montparnasse où je crois que nous serons bien. J’ai annoncé à Jean-Pierre que nous avions donc un projet et je l’ai senti, d’un coup, vraiment soulagé. Certes, nous aurions pu jouer la montre et gratter un peu d’argent, mais ce n’est pas notre genre. Ça va faire étrange quand même de quitter le quartier. Pris un verre à la Perle avec Pascale et retrouvé Amélie rue Danville. J’avais encore trouvé des mirabelles, son fruit préféré, chez Constance. Mais ce sont les toutes dernières. Pour de bon, la saison est finie.
