J’ai appris par Marcus qu’André allait vraiment mal. Son cancer s'est généralisé. André Dukiel est le prêtre qui nous a bénis Amélie et moi l’été 2009. Très proche de Marcus depuis très longtemps. Je lui dois, très près de notre première rencontre, d’avoir compris combien, finalement, tout est simple. On s’était écrit après le début de sa maladie. Je fais, me disait-il, l’expérience de ma fragilité et de mes limites. Je me découvre aussi davantage « homme de foi » que je ne le pensais… A défaut d’une guérison physique, je vis pour le moment une guérison spirituelle. Décentrement de soi, abandon confiant et total à Dieu quoi qu’il arrive. Je prie avec mes mauvais doigts sur un pauvre chapelet. Je me sens triste de nos conversations inachevées. Je pense à Marcus que le « confinement » a bloqué au Mexique et qui voulait venir lui dire au revoir. André est en soins palliatifs à Metz. Je ne pourrai pas non plus y aller. Il y était le chanoine de la cathédrale. Je lui souhaite une fin sans souffrances. Que Dieu et ses anges accueillent ce doux et fidèle serviteur, celui qui reste mon guide et mon ami, dans le plus mérité des paradis.