Le pied va mieux. Maintenant, c’est le dos. Vieillerie. C’est vraiment ça. Le tissu craque à côté de la dernière racommodure. Trop usé. J’ai acheté Les mémoires du sergent Bourgogne. Une édition de distribution des prix, toute rouge et dorée. Michel m’en avait parlé quand nous nous étions vus au salon du Livre de Levallois. Ce récit de la retraite de Russie l’avait tellement impressionné qu’il avait décidé d’en faire la matière d’un livre après son Hiver 1814. Je crois bien qu’il est en chantier. J’envie à Michel ce souffle de l’histoire de France. Il est dans l’épopée et l’essentiel. Le fragile, le nécessaire. Et il porte cette grande idée, cette continuité, ce chant de la terre, la nôtre, celle des hommes qui nous ont fait. Je l’admire.