Nous avons écouté, sur France Culture, Une vie, une œuvre, l’émission d’Irène Omelianenko consacrée à Bruno Durocher pour laquelle Françoise Estèbe m’avait enregistré chez Caractères fin mai. C’était étrange d’entendre à nouveau la voix de Bruno Durocher. Etrange aussi de retrouver la mienne à la radio. Je ne m’étais pas entendu depuis Jeux d’Epreuves. Nous sommes partis en balade. Dans les prairies, sur la falaise, la chienne bondit parmi les graminées. Elle lève des lapins qu’elle ne poursuit même pas, toute occupée qu’elle est à ses sauts dans les hautes herbes. Puis d’un coup, elle s’enfouit dans l’épaisseur des tiges, au milieu des vulpins, des avoines, des fléoles. Elle disparaît dans cette mer ondulante. On guette. On attend. On appelle. La Harpe ! La Harpe ! Et au bout d’une éternité, elle surgit, loin, d’un endroit où, vraiment, on ne l’attendait pas.