A cause de la grève qui dure toujours à la SNCF, j’ai accompagné tôt Amélie à la gare. Me suis plongé dans Cliff. Pied à pied nous marchons dans le vers du poème,/ et c’est à chaque fois comme s’il nous aidait/ à graver la vérité de la vie quand même/ elle nous fait trembler dans ce que l’on était/ et qui s’effrite peu à peu à chaque pas./ Mais nous continuons à marcher n’est-ce pas ?/ et bêcher le jardin parce qu’il faut le faire/ même si nous avons mal au dos en bêchant,/ il le faut faire afin que notre accent/ s’inscrive congrûment dans le chant de la terre.