Je suis allé chercher Thierry Dancourt à Granville. Il était accompagné de sa femme, Nathalie, qui est illustratrice. Elle dessine pour la jeunesse et a réalisé avec lui deux intriguants albums « d’errances urbaines ». Un sur Royan, l’autre sur Paris. Après le déjeuner, je les ai emmenés en Baie, à Saint-Léonard. Cette promenade là-bas est devenue rituelle. J’y ai conduit presque tous les auteurs. A chaque fois, je les vois, les uns, les autres, saisis par l’émotion. Et je me sens fier d’être de ce pays de l’à perte de vue et des ciels sans cesse changeants. Cette fois-ci, toute une troupe d’oies bernaches a passé et repassé au loin avant de se poser en cacardant bruyamment sur l’herbu. Retour à Carolles. Il y avait une cinquantaine de personnes à la rencontre. Thierry Dancourt n’est pas spécialement du genre prolixe en public. J’ai fait ce que j'ai pu pour l’amener à se livrer un peu. Et qu’il nous guide, au mieux, dans le secret de ses livres.