Maureen a passé quelques jours à Paris. Elle venait, à nouveau, pour son salon « couture et création » qui se tenait porte de Versailles. Amélie l’a accueillie à l’appartement. Cela faisait un moment qu’elle n’avait pas eu de nouvelles. En fait Maureen sort à peine d’une grande dépression. Comme cela vous exile, vous retranche du monde et vous laisse, épuisé, écoeuré. Thibaut est toujours sans travail. La réalité pèse lourd aussi. J’ai bouclé un nouveau rendez-vous « Aury » pour Steven avec Florent Georgesco, l’éditeur de la biographie écrite par Angie David. Son programme commence à ressembler à quelque chose. Aujourd’hui c’était beaujolais nouveau. J’en ai acheté à Granville, chez Bouchereau, rue Lecampion. Je n’ai jamais, depuis que j’ai commencé à travailler dans la presse, raté ce rendez-vous de novembre. J’en garde des souvenirs très joyeux. Je sais, tout cela n’est plus vraiment au goût du jour. Ne m’a-t-on pas raconté que maintenant certains proposaient aux bouclages, des pommes, des Malabars et de l’eau pétillante ? Nous avons trinqué Amélie et moi. A Maureen, à Thibaut, au temps qui file. Mais qui reste beau. Ensemble.