Au moment de prendre le train à Montparnasse, je me suis aperçu que j’avais oublié mon sac à l’appartement. Trop tard pour retourner le chercher. Et mes clés étaient dedans. Heureusement, Amélie, qui m’avait accompagné à la gare, avait sur elle un double de celles de la voiture. Heureusement, j’avais confié un jeu du trousseau de la maison à Yann et Brigitte. J’ai filé chez eux à peine arrivé. Ils m’ont gardé à déjeuner. Tout s’est bien passé avec La Harpe ? Je ne sais même pas pourquoi je pose la question. Et au village ? Là, c’est plus compliqué. Ils m’ont raconté par le détail l’installation des « gens du voyage » à la Croix Paquerey. Plus de cent-cinquante caravanes, soit au bas mot, un demi-millier de personnes. Ils se sont branchés à l’eau municipale, aux poteaux EDF. Organisent des fêtes bruyantes, roulent à toute allure sur les chemins et constellent d’ordures leur bivouac sauvage. A la préfecture, on aurait, semble-t-il, jugé urgent de ne rien faire, car les envahisseurs auraient « promis » de partir dimanche.