Mal dormi. Amélie aussi. La faute à la touffeur, au bruit de la rue entré par les fenêtres ouvertes. J’ai pris le premier train pour Granville. Arrivé sous l’orage. Je suis allé chercher directement La Harpe dans son chenil de vacances. A la maison, le jardin avait sombré sous la pluie. Les rosiers étaient à terre, les tiges couchées, les pétales amollis et fanés du trop d’eau. En faisant le tour des dégâts, j’ai découvert quelques fleurs juste écloses à « celui de Germaine » (que j’ai connu vieille dame et à qui mon père, gamin, tirait les nattes). Ma mère lui en avait demandé une bouture au milieu des années 1980. C’est Georgette qui avait retrouvé le nom à l’époque : Rosa Caura (ou Cora). Il s’agit d’un rosier gallique aux petites fleurs froncées, couleur violet d’évêque.Le pied qui était assez prospère avait progressivement disparu, étouffé par le buis et les bambous. Je vais le guider vers la lumière pour que ses branches se mêlent à celles du cotoneaster