Nous avons déjeuné avec Louise. On s’écrit depuis des semaines. De longues lettres. Elle me raconte sa vie, ses envies, ses histoires de classe. Je ne sais pas combien de temps durera cette correspondance, mais j’en savoure le bonheur. Nous sommes allés la chercher chez elle à deux pas du marché aux livres (j’ai fait un tour mais je n’ai rien trouvé d’intéressant) et nous l’avons emmenée au Coffee Parisien, rue Princesse. Vrais hamburgers, galettes de pommes de terre, coleslaw, cocktails de jus de fruits : l’idée que je me fais d’un restaurant qui peut séduire une jeune personne de douze ans qui doit bientôt partir en voyage linguistique aux Etats-Unis. Elle a embarqué un sous-verre, le set de table avec les portraits des présidents américains. Je crois qu’elle était contente. Il faisait très beau. Promenade place des Vosges, visite rapide de la maison de Hugo. Parlé avec elle de Léopoldine et de l’exil à Jersey et Guernesey. Nous l’avions embarqué par là parce que tous les magasins sont ouverts rue des Francs-Bourgeois et que j’avais dans l’idée de lui offrir une montre (elle avait fait sa profession de foi la veille). Mais une fois chez Swatch, je ne la sentais pas vraiment emballée. Sauvageonne. Mais bien sûr, c’était ça. Je me suis souvenu qu’il y avait une coutellerie rue du Pas-de-la-Mule. Un couteau suisse avec plein de lames, ça te ferait plaisir ? Drôle de cadeau pour une communiante, mais là, j’avais tapé juste.