Après déjeuner, je suis resté à la maison relire Reconnaissance de Pierre Péju. Prendre des notes. Préparer un peu le papier que Raphaëlle m’a commandé pour lundi. Amélie et Jeanne sont parties marcher sur la falaise en emmenant la chienne. Elles ont fait une sacrée balade puisque je suis allé trois heures plus tard les chercher en voiture au Sol Roc. Du coup, j’ai poussé un peu plus avant en Baie, histoire de montrer les paysages à Jeanne. Et puis, j’aime bien jouer un peu au guide touristique. Parler de Jean le déluge, le « marquis de Tombelaine », seul habitant du rocher dans les années 1850 et qu’a connu mon grand-père, de ces pêcheuses de coques, surprises dans la brume par la marée, qui moururent noyées sans savoir qu’elles étaient près du rivage. De la forêt de Coquelonde qui recouvrait la Baie du temps de la Gaule. Et expliquer qu’au Moyen Age, Genêts, dont la mer s’est maintenant retirée, était encore le port d’Avranches et du Mont-Saint-Michel…