Grand froid. Un vent glacé soufflait sur les quais de la gare. Amélie est arrivée au train de 11h00. Epuisée d’une journée de la veille compliquée où elle avait dû organiser la venue d’Italie de Silvia Avallone, l’auteur de D’acier, invitée pour le soir même sur le plateau de La grande librairie. Rien ne s’était passé comme prévu. Elle avait manqué son vol, pas pu prendre le suivant. Il avait fallu acheter petits pots et compotes pour Nilde, sa petite fille d’à peine plus un an qui était du voyage. Et puis les taxis qui n’arrivaient pas, l’hôtel, les restaurants pas tout à fait comme il aurait fallu. Bref, un nœud gordien de contretemps qu’il avait bien fallu trancher, avec l’inquiétude, jusqu’à la dernière minute, qu’elle ne puisse pas participer à l’émission. Nous ne sommes pour ainsi dire pas sortis de ce qui restait de la journée. Restés au calme, à entretenir le feu. Couchés de bonne heure aussi.