Déjeuner avec François Broche chez Marcel, rue Stanislas. Encore un de ces endroits qui me rassurent. Cela faisait un moment que je n’y avais pas mis les pieds. La dernière fois, c’était avec Claudine. François voulait me présenter Dominique Charnay. Je me souvenais bien de son Cher Monsieur Queneau paru chez Denoël il y a cinq ans. Un florilège des lettres accompagnant les manuscrits adressés à l’auteur de Zazie, éditeur chez Gallimard, par des écrivains en herbe. Queneau les avait conservées. Manque, bien sûr, ses réponses. Cela forme un curieux ensemble, hasardeux, poétique. Un peu grinçant. Il s’efforce en ce moment d’écrire sur son père. Raison pour laquelle François tenait à ce que nous fassions connaissance... Malheureusement je suis peu locace sur mon travail, d’autant qu’il ne cesse de s’effilocher à chaque ravaudage. Ca craque de partout. Mais Charnay a parlé pour deux (et même pour trois), du coup, je me suis mis en roue libre en l’écoutant et c’était plutôt agréable. Le repas a été gai. Au café, Pierre, le patron, a apporté le livre qu’il vient de faire paraître chez Albin sur son bistrot, l’histoire, les anecdotes, les recettes. Un joli volume dont la couverture reprend le papier années 1970, à motif de grosses fleurs, qui tapisse toujours les murs de l’endroit. Je l’ai acheté.