J’ai signé L’herbier des rayons au marché de la Poésie, place Saint-Sulpice. Le volume est sorti de chez l’imprimeur hier. Jusqu’au bout je serai resté inquiet qu’il ne paraisse pas. Perdu dans une espèce de superstition, je n’osais pas en parler, à peine y penser. Nicole m’a permis d’avancer le projet jusqu’au bout au moment où je n’y croyais plus. Le rachat de Belin et puis ce camouflet chez Actes Sud. Qu’étais-je allé me perdre dans ces eaux-là ? Caractères, c’est ma maison, celle de mes dix-sept ans, lorsque j’étais venu porter le vrac de mes poèmes à Bruno Durocher. Allez... En tout cas, le livre est très beau. Philippe, le graphiste a scanné les planches avec une hallucinante attention du détail. Pas une coquille dans le texte non plus. Le recueil est un bijou. Je devais venir en train à Paris, mais les grèves m’ont fait prendre la voiture. Drôle d’aller-retour. Je ne suis resté là-bas que trois heures. Mais j’ai vu plein de gens et me suis laissé porter de retrouvailles en rencontres. C’était bien. J’ai emporté une petite pile d’exemplaires pour faire mon service presse. J’étais de retour à Carolles pour le dîner.