C’est d’abord un coq qui m’a reveillé. Puis, par vagues, le grondement des camions passant sur le départementale 943 toute proche. Où en étais-je de mon rêve ? J’en ai entortillé un dernier lambeau : une histoire de clé égarée… Je passe mes nuits à perdre des choses et à ne jamais les retrouver. Quelle clé ? Pour quelle porte ? Il faisait grand soleil. Nous étions parmi les premiers à l’ouverture de la maison de George Sand. J’avais hâte. La dernière fois que j’y étais venu remontait à plus de vingt ans. Nous avons évité la boutique de souvenirs et les visites guidées. Et sommes restés à flâner dans le jardin. De là, l’endroit est resté hors du temps. Cette terre de Nohant, disait-elle, où j'ai été élevée, où j'ai passé presque toute ma vie et où je souhaiterais pouvoir mourir. J’ai cueilli une petite branche de l’if qui couvre sa tombe.