Raphaëlle me demande un portrait de Florence Delay pour Le Monde. Je lui avais proposé d’écrire un papier à l’occasion de la parution ce mois-ci de La vie comme au théâtre. Je suis donc ravi. Il faut juste que je me remette sérieusement à la lire avant de la rencontrer. Je me souviens surtout de Dit Nerval, son récit, son essai si l’on veut, tellement personnel, sur le poète à la fin des années 1990. Je l’avais attrapé vraiment par hasard et à cause du titre et de ma dévotion (qui n’a pas faibli) à Gérard de Nerval. Ca ne m’avait pas effleuré alors qu’elle était la fille de Jean Delay, l’auteur de La cité grise, le livre de ses souvenirs de la Salpétrière qui m’avait tellement conforté sur l’approche « littéraire » que j’avais de mon travail en psychiatrie. Dans Dit Nerval, Jean Delay est partout. Pris encore une fois dans mes boucles de minuscules coïncidences, j’avais été bouleversé par cette histoire de passations, de possessions. Ciel bleu et froid glaçant. J’ai été chercher Amélie au train.