Oh, que je n’aime pas ces départs au petit matin. Nous sommes juste arrachés au sommeil sans bien comprendre. Un café ? Et déjà la gare. J’essaie en marchant à côté d’accompagner un peu le train qui s’en va. Un signe qui se perd. Plus personne. Je suis toujours le dernier à descendre le quai. En rentrant, j’ai lavé les tasses. Ecrit un petit papier pour Le Monde sur Mon âge de Fabienne Jacob. Repris les poèmes. Où en étais-je ? 18 mars 2013, Rue Damesme : Gaillet gratteron. Galium aparine. Tu ne me quittes pas/ J’ai beau essuyer les nuits/ prendre les heures à revers/ Tu restes à jamais/ Ce souvenir de toi que je traîne/ L’absence/ comme un point bleu posé sur la peau/ après laquelle les corps disparaissent/ écharde/ Une piqûre d’aiguille qui saigne/ Et encore et encore