J’ai été réveillé par la techno (ou par l’electro, je ne sais pas bien comment ça s’appelle). Amélie aussi. Et tout le quartier probablement. Les basses faisaient vibrer les murs. Et puis ces phrases répétitives jusqu’à saturation. Won-Won-Nion-Nion-Vion-Vion-Nion-Tac-Tac-Tac. Ahh ! Se tourner, se retourner. Ca traversait les boules Quiès. Impossible de se rendormir. Ca venait de chez Jean-Pierre, notre voisin du dessus et propriétaire de notre appartement (d’ailleurs, tout l’immeuble lui appartient). Au premier il loge son fils, Antis, qui devait se sentir à l’étroit et avait profité des vacances pour s’installer plus à l’aise dans le duplex paternel. Le drame, c’est qu’Antis compose de la techno (ou de l’electro…) et qu’il était justement ce soir en veine d’inspiration. Ca lui arrive parfois les après-midi quand j’essaie d’écrire deux ou trois lignes, mais c’est moins bruyant. Beaucoup moins. Il suffit généralement de fermer hermétiquement les fenêtres (le son passe aussi par la cour) et de s’enfoncer des bouchons d’oreille. Sur le coup des 22h00 ce soir, le concert s’était arrêté. Manque de chance, sa muse est revenue lui taquiner les décibels. J’ai téléphoné là-haut. Il a miraculeusement entendu la sonnerie. Dis-donc, Loulou, là je crois que ce n’est plus possible. – Ah, je croyais que vous n’étiez pas là. Je suis désolé, désolé. Retour à la case silence. Mais pour ce qui est du sommeil…