Les élagueurs étaient toute la journée chez les Beltoise justement. Ils mettaient à bas le grand peuplier d’Italie du bout du jardin. Un exercice de haute voltige. J’aurais bien aimé qu’ils continuent leur travail avec le peuplier de l’autre côté du chemin, chez Jean-Michel, mon voisin d’en face. Déjà trois ou quatre automnes qu’il me promet qu’il va le rabattre. L’arbre a largement quarante ans. Les jours de tempête, la flèche penche et craque. Si elle cède, elle tombe sur ma maison. Oui, oui, je vais le faire. Mais tu ne le trouves pas beau ? – Si très beau. Dangereusement.