Avant de partir en vacances, M. Mitaillé a débarrassé le gros tas de branchages (coupes du figuier, des rosiers et des dernières lianes mortes du massacre des grimpants du fond du jardin) que j’avais déposé devant la barrière. Il a aussi tondu à ras l’herbe devant la maison avant l'arrivée des premiers cyclamens. Avec les pluies de ces derniers jours, une foule de pousses vertes trouent le gravier de la cour. Il va falloir traiter. Nous sommes sortis avant le déjeuner. Longé la falaise par le chemin des douaniers. Descendus au port du Lude. Au bourg, chez le marchand de journaux, j’ai acheté le tiré-à-part de l’Histoire mondiale du courrier et de la poste, une édition résumée d’un gros bouquin écrit il y a quelques années par François Simon, notre voisin du chemin ombragé. Je le savais ornithologue passionné, mais je ne lui connaissais pas cet autre intérêt. En fait, c’est un curieux qui s’enthousiasme sans cesse, un touche-à-tout qui possède (j’en passe) de vraies connaissances en paléontologie, en conchyliologie. A la fin de son ouvrage, d’ailleurs, on trouve, en marge, un bel article sur la fameuse coquille accrochée au bâton ou au manteau des pèlerins. S’agit-il à l'origine de Pecten maximus ? De Chlamys varius ? François Simon a été maire de Carolles jusqu’en 2001. On lui doit une foule d’actions discrètes pour la préservation de l’identité de notre village. J’ai relu Joseph de Marie-Hélène Lafon et Je suis très sensible d’Isabelle Minière que je devrais chroniquer pour Le Monde. Amélie est allée désherber au potager. Elle a dégagé les plants de menthe. Nettoyé autour des courgettes et des potirons. Le soir, nous étions invités chez Anne et Gilles Roubellat où se produisait une de leurs amies, chanteuse. C’était décidemment un vendredi musical à Carolles. A l’église, il y avait un récital de piano : Schubert, Brahms et Weber. Nous, c’était plutôt Edith Piaf ou Reggiani.