J’ai relu Mécanismes de survie en milieu hostile d’Olivia Rosenthal et préparé mon rendez-vous du soir avec elle. J’avais fait sa connaissance en avril à la médiathèque de Drancy. A l’époque, j’animais des rencontres avec les auteurs pour le festival « Hors limites » de Seine-saint-Denis. Ce soir-là, il ne s’était même pas trouvé dix personnes pour suivre le débat. Elle avait fait contre mauvaise fortune bon cœur et nous avions vaillamment joué le jeu. Dans le RER du retour, nous avions poursuivi la conversation... Dès que j’ai appris qu’elle publiait un livre à la rentrée, j’ai proposé son portrait au Monde. Nous nous sommes retrouvés dans un bar du Xème arrondissement à deux pas de son appartement. J’avais envie de lui faire parler davantage d’elle, de saisir quelques repères biographiques dans tous ces livres qu’elle a écrits dans la mise à distance, le pas de côté à l’intime. Nous avons bavardé longtemps. J’ai rejoint Amélie au Bar à huîtres à Montparnasse, où elle m’attendait avec Marcus. Il passait la nuit chez nous avant de reprendre, avant Virginie, Camille, Victoria, Valentine et Apolline, son avion pour Mexico le lendemain. Vincent, un de ses amis de l’Île de Ré, ex-professeur de voile des filles, s’est joint à nous pour le dîner. Le restaurant a pas mal changé depuis la dernière (et lointaine) fois où nous y étions allés. Pas mal clinquant. Plutôt prétentieux. Mais les Gillardeau étaient parfaites et la soirée ensemble douce et chaleureuse.