Rendez-vous aux Editeurs avec Jordi Soler pour son livre Dis-leur qu’ils ne sont que cadavres. Une aventure picaresque où un groupe de personnages déjantés part en Irlande à la recherche de la canne d’Antonin Artaud. Un drôle de bâton sculpté que le poète, de retour du Mexique, avait trouvé rue Daguerre, chez son ami le peintre René Thomas et qu’il tenait dur comme fer pour avoir appartenu à saint Patrick. Le roman parle de la folie d’écrire. Des auteurs et du goût insensé de la littérature. Je suis resté une petite heure à bavarder avec Soler. Café puis vin blanc. Il comprend presque toutes mes questions en français, je me débrouille comme je peux avec ses réponses en espagnol. La traductrice nous traque les contresens. Nous avons évoqué à nouveau ses poèmes qu’on ne lira sans doute jamais en français. Pour une anthologie à publier en même temps que ce roman, il voulait se lancer dans la traduction de ceux d’Artaud. Une histoire de droits avec Gallimard l’a fait renoncer. J’ai déjeuné avec Brigitte au Perron. Rentré tôt pour écrire mon papier pour Le Monde sur Nouons-nous, le dernier texte d’Emmanuelle Pagano. Je dois le rendre demain dans le journée. Le soir nous prenons le train pour Venise.