J’ai accompagné René au funérarium à Granville. Un vilain bâtiment récent qui jouxte le magasin de pompes funèbres. Faux fronton grec et fausses colonnes. Mon Dieu que ces endroits sont laids. Georgette repose enveloppée dans le grand plaid en mohair blanc que nous lui avions offert pour ses quatre-vingt dix ans. Je ne suis éloigné pour laisser René lui parler doucement. On s’en va ?, a-t-il la voix un peu nouée. Et il sourit crânement. Sinon je vais prendre froid.