Le ciel est tout gris. Il fait humide, mais il ne devrait pas pleuvoir. J’ai passé du désherbant dans la cour. Interminable. Il y a un brin d’herbe derrière chaque gravier. Nouvelle visite, désespérante, à Georgette. J’ai parlé longuement au téléphone à Josette le soir. Nous nous étions croisés sur la route comme nous revenions d'Avranches. Un coup de klaxon, un signe de la main. Elle est admirable, ma cousine. Elle vient tous les jours, plusieurs fois. Apportant du linge frais et des nouvelles du dehors, des douceurs, miel de thym et petits carrés de chocolat. Elle assiste aux repas : Presque rien ne passe, tu sais… Elle aussi a été saisie par le changement qui s’est opéré d’une journée sur l’autre. Je reste persuadé que cela tient en grande partie à l’horrible endroit où Georgette se trouve.