Nous avons été porter à Georgette son gâteau à l’orange du dimanche. Amélie lui en fait un chaque semaine à partir d’une recette de Victoria. Il s’agit d’un genre de quatre-quarts parfumé avec le jus, les zestes hachés d’une orange et un rien de triple sec. Mais en ce moment, il y a un problème : les œufs. Marie-Thérèse qui les fournissait à Georgette s’est faite vraiment très irrégulière. Je ne la vois plus. Elle m’oublie. En fait, elle oublierait plutôt tout et même, elle battrait franchement la campagne. L’autre jour, raconte Georgette, elle m’avait apporté six œufs. J’étais contente. Je lui demande combien je lui dois. – Six euros me répond-elle. – Vous êtes sûre ? – Mais oui, six œufs, six euros… Bon, j’ai payé, mais quand même ! Nous sommes allés ramasser des pommes de pins pour le feu chez Annick et Norbert. Ils sont en vacances en Italie en ce mois-ci et nous ont laissé leurs clefs. Cueilli deux beaux bouquets de roses aussi. Norbert avait insisté : Prenez-en autant que vous voulez ! Nous avons retrouvé Martine, Jean-Pascal et Agathe au potager. Fini de désherber les rangs d’ail et d’oignons. Jean-Pascal a semé des haricots. J’ai dégagé les rosiers, planté un pied de courge doubeurre que j’avais oublié dans son godet depuis la semaine dernière. Amélie m’a appelé : Viens voir ! Les orties de la friche, au bout du terrain, étaient envahies de chenilles noires à épines. Nous en avons ramassé trois. Il s’agit de chenilles de paon du jour. Je les ai installées dans un bocal avec quelques tiges d’orties. Nouvel élevage. Il faut que j’en parle à Thomas.