Noëlle et Pierre sont venus prendre un verre en fin de journée. Ils nous embarquent en voiture toute une cargaison de livres que je veux rapatrier à Paris. Nous étions installés au soleil quand un petit chien, genre griffon, est venu se réfugier dans le jardin avec la ferme intention de ne pas en bouger. Visiblement perdu, il était allé faire un tour chez Mme Bassard qui tenait conseil dans le chemin avec Eliane Fontaine. Je ne vois pas à qui il peut être, répétait-elle. Pas de collier, ni de médaille. Par acquis de conscience, nous sommes tous allés sonner au portail de M. et Mme Beltoise. Mais le leur était sagement chez eux, et d’ailleurs il serait plutôt foncé, alors que celui-ci avait les poils gris clair. Bon, je vous le laisse ? Couché à nos pieds, l’animal se sentait visiblement comme chez lui. Le temps passant, comme nous commencions à nous demander ce que nous allions en faire, il s’est levé et a repassé la barrière. Je l’ai vu trottiner jusqu’après chez Perron. Quelquefois, je me dis que j’aimerais bien un chien. Lorsque mon père est tombé malade dans les années 1980, ma mère a donné Okay, notre petit braque Saint-Germain. Il est mort quelques mois après, dans un accident de chasse. Restons raisonnables. Avec nos allers et retours Carolles-Paris, ce n’est vraiment pas envisageable. Après le départ de Noëlle et de Pierre nous sommes allés faire un long tour sur la falaise. La mer était nacrée. Pas un souffle de vent. Genêts et ajoncs sont maintenant partout en fleurs au flanc des falaises. Sur le sentier, nous avons croisé Cécile et Alice. Elles promenaient les chiens…