Wang Siyu, une étudiante chinoise, m’a proposé un singulier papier sur les cerisiers en fleurs de son université de Wuhan. Chaque année, au printemps, une foule de gens (50 000 par jour, dit-elle) envahit le campus pour les admirer. L’histoire est que ces arbres ont été plantés par les envahisseurs japonais en 1939 (a ville a beaucoup souffert pendant la guerre sino-japonaise). Alors, se demande-t-elle, n’aurait-il pas mieux valu arracher tous ces sakuras ? Peut-on considérer que se presser pour les voir est anti-patriotique ? Et aussi : Est-il normal de faire payer des billets d’entrée aux touristes ? A qui profite cet argent ? Etc, etc… En sortant de ma séance , je me suis décidé à aller à la soirée d’inauguration du Salon du livre. J’hésitais. J’avais peur d’être fatigué. Mais tout s’est bien passé. J’ai retrouvé Amélie sur son stand. Traîné dans les allées. Passé un moment chez Stock. Jean-Marc est au plus mal. En fait, il est en train de mourir. Dans les conversations, chacun évitait d’en parler. Faisait comme si. Vu Laurence, Capucine, François. J’ai continué ma balade. Croisé Joseph avec Laurent et Jean-François. Nous parlions de toi justement. Quand se voit-on ? Bavardé avec Florence dont la librairie devrait ouvrir prochainement. Tu viendras à l’inauguration ? Eté embrasser Jeanne Benameur à qui on venait de remettre le prix RTL-Lire. Salué Agnès et Alexis. On s’est promis de se voir vite. J’ai de l’amitié en retard depuis si longtemps. Retrouvé aussi Catherine Zittoun que j’avais rencontrée quand elle était interne, ces années où je travaillais au service de santé mentale du VIIIe. Elle est toujours psychiatre. On s’était entraperçus une fois au moment où elle allait faire paraître un texte de théâtre chez Caractères, La passagère, je crois… Elle a publié plusieurs recueils de poèmes chez Bernard Dumerchez. Au Salon, elle venait proposer un manuscrit chez Liana Levi. J’ai dit que je l'appellerai bientôt.