Le jardin est en désastre. M. Toupet, l’élagueur avait beau nous avoir prévenus (Je n’ai pas fini. J’ai tout laissé chez vous), je n’imaginais pas retrouver le jardin dans un état pareil. Le sol est jonché de branches. Elles s’entassent partout. Etouffant les malheureux chionodoxas qui avaient commencé à sortir de terre, écrasant les rosiers. Et derrière la maison, entre les coupes du frêne, du figuier et du saule, on ne peut pour ainsi dire plus marcher. Mais je dois reconnaître que la taille est remarquablement bien faite. Les deux sapins ont comme retrouvé de la hauteur, de l’élan. Quand tout ce foutoir aura disparu, ce sera beau. Vraie ombre au tableau : le téléphone ne fonctionne plus. Je me suis bien douté que nous aurions un souci quand j’ai vu le fil traînant au sol. Les branchages en tombant l’auront arraché.