Tous les fuchsias ont gelé. Je m’en suis aperçu en voulant tailler le bois mort. Ils n’étaient plus très en forme. Chaque printemps leur repousse devenait de plus en plus difficile. Les derniers froids les ont achevés. J’en ai fait un gros fagot. Il faudra déraciner les souches. Ils faisaient presque deux mètres de haut et étaient en place, à l’arrière de la maison depuis la fin des années soixante-dix. Mes parents avaient récupéré des boutures. C’étaient des fuchsias offrant une profusion de petites fleurs très délicates, rouge et violet foncé. Des magellicana, probablement magellicana riccartonii car leurs sépales forment comme un petit dôme, contrairement à celles de la variété gracilis. Pourvu que je retrouve exactement les mêmes. J’ai continué de travailler au jardin. Commencé à préparer les plates-bandes, installé des nichoirs et de nouvelles mangeoires pour les oiseaux. Cela fait maintenant deux semaines que la température dans le koetsch est à peu près stable, au-dessus de douze degrés. Maintenant que Thierry Giffard y a posé ses étagères, il a vraiment des allures de petite serre. J’y ai rapatrié les plantes qui dépérissaient faute de lumière à l’intérieur de la maison. Journée lente et calme avec ce basculement de l’après-midi vers l’heure du retour. La Twingo ne sera réparée que la semaine prochaine. Jean-Marie nous a accompagnés à la gare de Granville. Pas grand monde autour des manèges et des attractions qui encombrent encore la place. Aucun enfant ou presque. Dimanche soir et fête foraine faisaient comme une nausée légère. Nous avons dormi dans le train.