Virginie nous a envoyé des photos des filles prises le week-end dernier à Ixtapan. Apolline, écrit-elle, est évidemment celle qui change le plus en ce moment. Oui, elle grandit vraiment. Quinze mois. Mais ce qui m’impressionne davantage, alors que nous ne les avons pas vues depuis l’été dernier, c’est de se rendre compte, d’une série de clichés à une autre, à quel point les trois autres (six, huit et douze ans, si je compte à peu près les dates anniversaires) se transforment. Mieux : se métamorphosent… Surtout Camille. J’en retenais mon souffle en regardant. Quelle étrange passage de l’enfance à la jeunesse. Quel bouleversement. J’ai préparé mes cours pour demain à Censier. J’ai de nouveaux étudiants ce second semestre. A part deux ou trois qui ont tenu, malgré les injonctions de l’administration, à rester avec moi. Ca me touche vraiment, mais j’ai peur qu’ils s’ennuient. Pendant quelques séances, je vais recommencer à peu de choses près le même enseignement. Je vais réfléchir à ce que je peux leur proposer pour qu’ils ne perdent pas leur temps. Préparé le dîner. Ce mercredi, Amélie rentrait tard d'un rendez-vous vers la République. Je voulais faire des jacket potatoes avec de la crème, du munster fondu et des lardons, mais en cours de cuisson, mes grosses pommes de terre se sont effondrées lamentablement. Cela a fini en gratin avec une salade de mesclun.