Amélie m’a accompagné à mon rendez-vous ce matin. Depuis le début de toute cette histoire, elle est là, sans cesse présente, précieuse. Essentielle. Elle m’arrache à mon noir cafard, à mes angoisses. Elle me rend à la vie, à la douceur des choses. C’est son amour qui me sauve. Je n’ose pas imaginer comment ce serait sans elle. Sur le chemin de l’hôpital, rue Charles-Fourier, nous avons croisé Claudine au moment où elle sortait de chez elle. On n’a pas osé compter, mais ça fait bien trois ans que nous ne nous sommes pas vus. Tiens-moi au courant. J’ai passé un long scanner, un peu pénible. Nouvelle consultation le 18 février. Le traitement commencera dès le lendemain. Tous les jours. J’avais annulé mon déjeuner avec Christine. Je suis rentré à la maison. J’ai appelé Marie pour la tenir au courant de tout cela. Nous avons parlé longtemps. Il faisait doux. J’ai marché dans Paris. La Bastille, la place des Vosges. Je me suis arrêté prendre un verre sous les arcades, à Ma Bourgogne. Rêvassé. Regardé les enfants jouer dans le square Louis XIII. J’avais visité avec Amélie il y a quelques semaines une exposition sur le spiritisme à la maison de Victor Hugo, de l’autre côté de la place. Dans une vitrine, on voyait la robe de mariée de Léopoldine. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps… Au Bazar de l’Hôtel-de-Ville, j’ai acheté pour Gabrielle un chien en peluche aux longues oreilles. Pris le taxi pour aller chez Marion et Jérôme. Retrouvé là-bas Claire et Emmanuel, visiblement ravis de leur séjour à Paris.