J’ai pris un café chez Péret avec Jean-Pierre. Il cherche un éditeur à qui envoyer son dernier manuscrit. Nous en avons parlé (je ne l’ai pas encore lu). J’en ai retenu qu’il s’agit des émois d’une femme écrits à la première personne. De lui, je connais Rauque la ville, son premier livre, chez Minuit. La fiction d’Emmedée et Les voyageurs modèles aussi. Je lui ai conseillé de l’envoyer chez Plon, à François Taillandier. Il faudrait que je l’appelle d’ailleurs, François. Cela fait un long moment que nous ne nous sommes pas vus. Passé chez Caractères récupérer le second volume des Œuvres complètes de Durocher pour une dernière lecture. J’ai déjeuné avec Nicole. J’aimerais bien travailler davantage pour elle. Mais je ne peux pas dégager le temps qu’il faudrait sans être payé. Ah, être payé… Mon dernier « vrai » boulot remonte à cinq ans maintenant, quand je dirigeais la rubrique livres à Epok. Depuis je gratte un papier par ci, une table ronde par là. Je m’épuise, je ramasse des miettes. Quand est-ce que cela changera ? J’ai été voir Mathieu dans le XIIe. Mon ordinateur commence à me lâcher, j’avais besoin de ses conseils. Je suis arrivé à l’appartement en même temps que Laure. Depuis le temps… Nous nous sommes donné des nouvelles. Mathieu a maintenant son entreprise de création informatique. Laure cherche un poste d’éditrice junior. Je ne les avais pas vus depuis le salon du Livre de 2010, quand ils étaient ensemble en stage justement à Caractères. Je les ai trouvés mignons tous les deux. Si jeunes. Mais c’est moi qui ai vieilli. Et toi, comment vas-tu ? – Oh, doucement…