La saison est bien terminée. J’ai eu beau partir un peu tard, il n’y avait pas foule au marché de Granville. J’ai fait les courses pour notre court week-end. Amélie n’arrivait que le soir. Elle devait accompagner Lucile Bordes à France Inter pour son premier roman Je suis la marquise de Carabas. Je suis rentré chargé. Des langoustines, des praires, des saint-pierre, des encornets. Du jambon à l’os, des rillettes. Des kilos de petites tomates. Des reine-claude, des fraises, des pêches de jardin. Du pain d’épeautre, de la crème fraîche. Un gros bouquet de tournesols. Passé chez Georgette en coup de vent pour lui déposer ses affaires. Tu me fais bien mon compte. J’ai additionné les tickets, enfin ceux que j’avais. Et Amélie vient quand ? J’ai dépéché la journée en une myriade de choses à mettre en ordre. Le ménage, la cuisine pour le dîner, les feuilles à ramasser au jardin. J’ai donné un dernier coup de râteau avant de partir à la gare. Vingt minutes. J’étais pile à l’heure pour le train.