Mais de quoi avez-vous donc parlé si longtemps ?, m’a demandé Amélie comme je lui racontais ma rencontre d’hier avec Catherine Safonoff. Je ne sais pas. De tout. D’auteurs et de littérature, de la peur d’écrire un livre et des mots qui s’échappent, de la découpe lente de la vie et du temps qui passe vite. De Genève, qu’à peine je connaissais et que je ne reconnais déjà plus. De jardins. De son jardin, du mien. Des îles, des voyages. De la solitude et des petits enfants. J’ai reçu un coup de fil de Marianne. Elle ne décolère pas depuis qu’elle vient d’apprendre combien elle allait recevoir du Magazine littéraire pour sa contribution aux pages Milena Agus (une longue interview et la traduction d’une nouvelle inédite). Fabio m’a aussi envoyé un message au sujet de son papier de cinq feuillets : Crois-tu qu'ils se sont trompés ? C’est de ma faute. Je m’étais renseigné sur le montant des piges des collaborateurs, mais je n’ai vraiment pas « entendu » ce qu’on m’a dit, tant le chiffre était ridiculement bas. Je comprends pas qu’on paie aussi mal le travail des gens. Ceux qui fixent ces tarifs de misère n’ont jamais eu le souci de gagner leur vie ?