Plus de deux mois, à nouveau, sans que j’ai écrit, ou presque, une ligne de ce journal. Ca ne s’arrange pas. Je m’étais encore caché dans les replis d’une paresse protectrice et épaisse. Pas envie, plus envie, de dérouler les dates, les rencontres, les anecdotes. Plus du tout envie tellement j’avais l’impression déjà de maquiller mon incertitude et mes angoisses journée après journée, n’arrivant à me raisonner qu’en façade. J’ai fait comme j’ai pu pour me sauver les apparences. Et puis, je suis retourné voir le chirurgien fin mai. Il m’a fallu un moment pour comprendre que je n’étais pas guéri. Mais la mauvaise nouvelle étrangement m’a donné un répit. Je pensais m’embarquer très vite dans des traitements longs et désagréables. Ce sera dans six mois, dans un an… En attendant, l’été est sauf. Je vais pouvoir écrire mon livre.