Rendez-vous à l’hôpital Saint-Joseph avec la chirurgienne. Amélie avait trouvé le temps de m’accompagner avant d’aller au Salon du livre. Consultation éclair. Nous avons juste pris date pour enlever « le matériel » : toutes les tiges et les vis qu’on a posées il y aura bientôt un an pour consolider ma cheville. Ce n’est rien du tout, m’a-t-elle dit. Vous entrez à midi, le soir vous êtes sorti ! J’ai du mal à être totalement confiant, mais je n’ai pas vraiment le choix. En attendant le jour de l’opération, il faut prendre date avec l’anesthésiste, faire un bilan sanguin, cardiaque… Je sens déjà monter l’inquiétude. Nous avons pris un café à la sortie. Amélie a sauté dans un taxi, je suis rentré à pied en remontant la rue Raymond-Losserand. J’essayais en marchant de me souvenir du long poème d’Aragon : On a changé le nom des rues/ L’histoire a passé dans son van/ Votre grain songes décevants/ Et voici que dorénavant/ Il n’y a plus de rue de Vanves. Il s’appelle, je crois Quatorzième arrondissement. J’ai passé bien des années ici. J’y suis né (rue Ducouédic). J’ai habité rue Couche, rue d’Alésia, rue Rémy-Dumoncel, rue du Moulin-Vert et maintenant rue Danville. Passé l’après-midi à relire les livres de Céline Minard. J’anime une rencontre avec elle à Saint-Ouen demain soir. Amélie est rentrée tard. Elle était fatiguée. J’avais fait quelques courses. Nous avons dîné vite.