Je ne sais pas d’où je tiens cette superstition bizarre qu’il se passe toujours quelque chose d’important pour moi en février. A quoi cela a-t-il bien pu s’ancrer ? D’année en année, ça ne se vérifie pas. Rien cette fois-ci en tout cas. Et rien en 2011, autant que je m’en souvienne… Pourtant à chaque fois j’attends avec impatience le mois de février. Bon, il est terminé. D’une certaine façon, l’année peut commencer. J’ai déjeuné avec Amélie chez Pasta e fagioli, le restaurant toscan de la rue Claude Bernard. Je l’avais découvert tout à fait par hasard un midi d’il y a deux ans comme je remontais à pied du quartier Mouffetard. Depuis nous y sommes allés assez souvent. Il faut dire que c’est une vraie bonne adresse. Tout est délicieux là-bas et on s’y sent bien. Voilà un endroit où j’aimerais prendre des habitudes. Je suis allé chez Caractères. La maison est comme toujours bousculée d’allers venues. Une artiste japonaise qui vient accrocher ses toiles, un inconnu en mal de publication ( Vous éditez de la poésie « classique » ? Si vous voyez ce que je veux dire... ), des auteurs, des coursiers. Le téléphone sonne sans arrêt. Je suis allé me réfugier dans la pièce du fond avec des boules Quiès dans les oreilles. Terminé non sans peine la relecture du volume. Petits soucis de pages, coquilles, enchaînements. Il va falloir entrer pas mal de corrections. Nicole avait organisé une soirée pour la sortie d’un livre. Il commençait à y avoir vraiment du monde. J’ai filé par la porte de derrière. Pas mal travaillé aujourd’hui. Tout sera fini demain matin.