Le train était déjà plein au départ de Granville. A Argentan, les gens ont commencé à s’installer comme ils pouvaient, assis dans le couloir, sur les accoudoirs des sièges. Epouvantables voyages. C’est la règle sur cette ligne. Et on s’estime contents juste de partir et d’arriver à l’heure. Amélie est partie déposer les affaires à la maison. Nous nous sommes retrouvés rue Monge au salon de coiffure de Muriel. Coupes d’été. Nous avons déjeuné, lasagnes et roquette, chez le petit traiteur italien de la place Maubert. J’avais rendez-vous avec Sylvie Gracia qui m’avait adressé un message hier au sujet de mon projet autour d’Alice racontée aux enfants d’aujourd’hui. On pourrait prendre un café… Je suis allée la voir à son bureau de la rue Séguier. Lui ai parlé en vrac de tous mes idées « jeunesse ». On se reverra en septembre. Nous sommes restés un bon moment ensemble. Comme elle me raccompagnait, j’ai vu traversant le jardin deux tortues avancer à ras d’herbes. Oh, elles sont là depuis toujours. S’enfouissent l’hiver, se réveillent aux beaux jours. Des tortues terrestres (Agrionemys horsfieldii ?) en plein Paris. Il y a de quoi rêver… Amélie m’attendait au salon de thé, à l’étage de Mariage frères. Je t’offre un verre au J’Go. Nous n’y étions pas retournés depuis le début de l’année. Christophe était content de nous revoir. A nous ! Il y a deux ans, l’abbé Dukiel nous bénissait dans la chapelle Saint-Jean d’Antibes. C’était notre anniversaire aujourd’hui. Belle journée…