Le coursier de Le Dissez a pris un café, vite fait, avec moi, en déposant les envois de livres de la journée. Il a regardé ma jambe avec compassion. Comme beaucoup de ses collègues à deux-roues, il a eu son lot d’accidents de la circulation et de fractures. Vous en avez au moins pour quinze jours encore, m’a-t-il dit d’expérience. Ca m’étonnerait qu’ils vous enlèvent le plâtre. J’aimerais bien qu’il n’ait pas raison. Karine est passée à la maison vers 13h30, avec du roti de porc, des pommes de terre sautées, des fraises et du sancerre blanc. J’étais rassuré qu’elle veuille bien se déplacer. Nous avons mis au point ensemble la liste de presse pour les envois, lundi. Impressionnante liste. Pas dû oublier grand monde. J’aime bien l’idée que ce soit elle qui s’occupe de mon livre. Je me souviens de mes premiers déjeuners avec elle. J’étais à Point de Vue, elle venait d’arriver chez Plon. Ca fait… Surtout ne pas compter. Je suis resté allongé l’après-midi. Cette fatigue lente de tous les jours m’inquiète. Surtout, je ne fais rien et je dois rendre mon portrait de Pamuk avant la fin de la semaine. Quand je pense que je comptais sur cette immobilité forcée pour prendre de l’avance dans mes papiers… Amélie avait invité Marion et Jérôme pour un dîner « de restes » (Dieu sait qu’il y en avait…). Ils partent vendredi en week-end en Touraine. A Rochecorbon près de Montlouis et Vouvray (j’ai confondu un moment avec La Roche-Courbon en Saintonge où les grands-parents d’Albane, une des amies de collège de Marie possédent un château). Je les envie. C’est la vraie belle saison là-bas. Nous y sommes allés la dernière fois dans la région pour le mariage de Maureen en septembre de l’année dernière. Nous avions traîné un peu. J’aimerais vraiment y retourner.