Je n’arrive pas à travailler. Je fais laborieusement du courrier, levant le nez toutes les deux lignes pour contempler le mur de la cour. Un mur bien gris sur lequel s’accroche un lierre triste aux feuilles rares. Je ne vois pas le ciel. Au plus, quand il fait soleil, je me rends compte de la clarté. Je pressens qu’il fait beau. Il fait beau paraît-il. On me le dit à chaque coup de téléphone. A Carolles aussi. J’ai appris que Monique et Jean-Marie étaient passés voir Georgette dimanche. Il y avait là Mlle Verdé qui terminait une partie de Rummikub. Comme ils avaient apporté une bouteille de vin blanc, des rillettes de sardines, un pâté au magret de canard, le jeu a été vite remballé. La conversation est naturellement venue sur l'avenir de Carolles et sur la politique locale. C’est qu’il y en a à dire…