Nous avons reçu tout le courrier que Jean-Pascal nous a réexpédié de Carolles. Beaucoup de relevés administratifs et bancaires. Des imprimés. Les documents d’assurance aussi à remplir pour l’accident. Je ne sais pas si nous serons indemnisés de quelque chose. Ce serait bien. Entre ce à quoi j’ai dû renoncer et l’état vaseux dans lequel me met les cachets, je me retrouve un mois sans vraiment pouvoir travailler. Après la longue parenthèse de l’opération, cela commence à faire beaucoup. Déjà que j’avais pris peur en déclarant mes revenus pour la carte de presse 2011. Si peu ? J’ai écrit enfin mes lettres en souffrance. Les petits mots aux représentants que j’avais rencontrés chez Stock et avec qui je m’étais retrouvé dans de drôles de coïncidences. Noëlle est passée prendre un verre. Elle est restée un moment dans la soirée. Nous avons feuilleté des catalogues d’expositions. Retrouvé vite Khnopff, Spilliaert et Ring et Ammershoi. La danse de la poussière dans les rayons du soleil. Carreaux clairs et pièce vide. Porte fermée.