Amélie a passé toute la journée près de moi. Bavardé doucement. Nous avons lu. Ensemble. Je suis allé finalement au bout de Maurin des Maures. Je n’ai pas retrouvé grand chose du souvenir que j’avais de ce livre. Au deux tiers du texte, on dirait que Jean Aicard abandonne tout : son histoire, son décor, ses personnages. Ca laisse une impression bizarre. Comme si quelqu’un d’autre avait comblé les pages. J’ai dormi un peu. Dans le courrier de la rue Danville, aujourd’hui, il y avait un mot de Séverine avec deux dessins de Arnaud et Thomas. Des voitures de course... Guéris vite ! Nathacha et Bernard avaient invité Amélie à prendre un thé en fin d’après-midi. Elle est revenue de chez eux avec un autre dessin. Dans un embobinement de fils de couleur, un touillis de pointes de feutre, Neela, en bleu des mers du Sud, avait tracé, doigt à doigt, le contour de sa main.