Hier, quand nous sommes arrivés à Carolles, le ciel au-dessus du jardin était tout étoilé. Aujourd’hui, il a fait grand soleil. Les feuilles du figuier s'entassaient en tapis craquant sur le chaud de la terrasse. La terre des cactus se séchait doucement. Nous avons été au marché à Jullouville. Quelques courses pour Georgette qu’on lui a amenées tard. Ca ne fait rien. Elle a rangé son couvert déjà prêt sur la table. Sorti les biscuits apéritifs et la bouteille de vin blanc. Comme je suis contente de vous voir. Près du tas de bois, en rentrant, nous avons trouvé deux beaux bolets à chair jaune (Boletus chrysenteron). Huile d’olive, ail et persil. Nous les avons ajouté à notre déjeuner. J’ai eu envie de profiter du beau temps pour montrer le Nez de Jobourg à Amélie. Les hautes falaises, le raz Blanchard, les îles. Je ne pensais pas que la route serait aussi longue, mais cela en valait la peine. Ce sont là-bas des paysages chargés d’attente. A la sauvagerie apaisée de fougères rousses, de haies ployées au vent. Goury, Omonville, Landemer. Nous avons poussé jusqu’à Cherbourg en longeant la côte. Je n’étais pas revenu dans la ville depuis que Marie y était à l’école des Beaux-Arts. Nous avons pris un verre sur le port. Rentrés à la nuit. Sous les étoiles.