J’ai de nouveaux horaires à Censier. Je commence à 8h00, je finis à midi. Arrivé bien trop en avance. Il faisait encore nuit noire. Pas un café ouvert dans les rues autour de la fac. Je n’avais pas envie de remonter vers le métro. Je suis resté un peu sottement sur le trottoir à attendre l’heure de mon cours. Mes étudiants (une très large majorité d’étudiantes, en fait, comme l’an dernier…) sortent juste du lycée. Tellement jeunes... Nous avons posé les premiers jalons de l’année. Questionnaire d’actualité chaque semaine, revue de presse. Premiers papiers. J’ai hâte des semaines qui viennent avec eux. Déjeuner au Perron avec Amélie et Brigitte. Il reste des moments où tout va bien. A Jeux d’épreuves, j’avais amené Nos cœurs Vaillants de Jean-Baptiste Harang, un roman lent, tendre, de la fin des enfances, de ces moments où l’on se retrouve, qu’on le veuille ou non, bien obligé de grandir. Et qui prend doucement à contrepied nos souvenirs.