Marché à Granville entre deux averses. Georgette nous avait laissé une longue liste... Acheté quatre ormeaux pour le déjeuner. Remonté les étals de poisson. Nous sommes allés dire bonjour à Eric qui préparait des commandes d’encornets. Venez aux champignons avec nous cet après-midi. Nous nous sommes retrouvés avec Charlotte et lui dans les landes de Ronthon à ramasser des pleurotes. Des pleurotes du panicaut, aux larges chapeaux brun-beiges, traversés de petites lignes fines, et qui laissent sur les doigts une odeur de peau tendre. Nous avons ramené une belle cueillette. Ils nous ont invités à dîner chez eux. Longue soirée, amicale, affectueuse. Avec les derniers verres, nous avons écouté des chansons des années 1930 sur le Tour de France et des poèmes de Bernard Dimey. J'ai de l'hippopotame à peu près la rondeur,/ Je suis devenu sage et je crains les voyeurs,/ Alors je m'engloutis sous les herbes et je pense./ L'hippopotame est doux mais son cuir est trop dur,/ Son oeil est trop petit, sa narine est trop large./ Quand on est ainsi fait, le monde n'est pas sûr,/ La seule solution est de survivre en marge./ Pourtant l'hippopotame est un bel animal,/ Un peu mou, je sais bien, mais il est sympathique,/ Il a peur des humains... et ça c'est bien normal./ Un jour, je m'en irai me noyer en Afrique.