Le jardin est plein d’oiseaux. De moins en moins farouches. Il faut dire que j’ai placé des mangeoires partout. Sur le bord de la fenêtre, accrochées aux rosiers, devant la cuisine, sous les chevrefeuilles, dans les branches du figuier… Ici, ils sont chez eux. Des mésanges bleues ont occupé le nichoir de la façade arrière de la maison et toutes les haies sont habitées. Un rouge-gorge a élu domicile juste au-dessus de la porte d’entrée. Les merles picorent à nos pieds. Je m’émerveille. J’avais appris, enfant, à distinguer les chants des oiseaux. Aujourd’hui, je ne reconnais plus guère à coup sûr que celui des pinsons : sème, sème, sème… Je mangerais bien un petit écu…