Je voyais pour la dernière fois de cette année les quatrièmes du collège Eugène Varlin au Havre. J’ai pour eux une vraie tendresse qui tient à l’émotion qui me saisit à chaque rencontre. Depuis mars, ils ont retravaillé leurs textes, ils les ont structurés. Et sont parvenus à leur donner une forme et une cohérence sans en ôter un fil de vérité. Ma petite pépinière d’auteurs… Quelques uns, parmi eux, j’en suis sûr, sauront trouver le chemin de leur écriture. Je les accompagnerai à nouveau sans doute à la rentrée et cela me ravit. La journée a filé. A midi, Annick, la principale nous avait invités, son adjointe Chantal, David et moi, pour un déjeuner aux Galets, un restaurant de plage sur la promenade des régates. Il faisait soleil. En mer, passaient les tankers descendant d’Antifer. L’un d’eux (pourquoi ?) s’est même approché à quelques encablures du rivage au point qu’on pouvait presque distinguer son nom sur la coque. Train bondé au retour. Temps d’orage à Paris. Je me suis senti d’un coup très fatigué. Retrouvé enfin Amélie. Nous sommes allés prendre un verre en terrasse au Vin des rues, rue Boulard. J’ai demandé là-bas des nouvelles de Jean Chanrion, l’ancien patron, ami des poètes et auteur d’une très jolie chronique épistolière, Lettres du Cuisinier du Commandant de la Jeanne d'Arc à ses Parents (1959-1961). J’en ai un exemplaire à Carolles. Il va bien. On le voit. Il passe de temps en temps.