Je passe un temps infini, chaque matin, à débroussailler mes nuits de leurs rêves étranges, de leurs cauchemars. Tout s’y mélange, l’enfance et ses paysages mouvants, les inquiétudes d’aujourd’hui, le livre en train de se faire. Je me réveille épineux et touffu. Je m’en épuise. J’ai travaillé quand même. Le froid ne passe pas vraiment. Amélie a chargé le feu sans cesse. Nous n’avons plus beaucoup de bois. J’ai appelé M. Bénit dont Gilles nous avait donné l’adresse. Il viendra livrer demain. Du coup, nous avons nettoyé l’auvent. Amélie est allé chercher du gravier à Saint-Pair (deux coffres de voiture pleins) que j’y ai étalé en couche épaisse. Les bûches ne pourriront plus. Taillé les rosiers. Donné un coup de rateau pour enlever les branchages tombés des sapins. Ecrit encore quelques lignes. Trois fois rien.