Promenade au Port du Lude. Le ruisseau était grossi par les pluies, les sentiers boueux, mais il faisait grand soleil. Nous sommes revenus par la falaise et la route de la Croix Paquerey. J’ai une vraie fierté à montrer « mes » paysages, à m’y laisser aller doucement. Ils sont à moi et je leur appartiens. Le temps devient vraiment printanier. Les jonquilles, les muscaris commencent à éclore sous le frêne. Nous avons déjeuné sur la terrasse. L’après-midi, nous sommes allés marcher en baie, au Bec d’Andaine. Marée haute. Nous avons avancé jusqu’à l’eau, Leo courant loin devant nous, revenant, repartant. Il a onze ans. Tombelaine, le Mont-Saint-Michel. Fiona et Steven aimeraient bien le visiter. Je les ai d’abord découragés : Vous ne vous imaginez pas la foule qu’il y a là-bas ! Avant de me raviser (c’est qu’ils viennent de si loin…). Nous irons dimanche. Cela fait une éternité que je n’en ai pas franchi les portes. A peine une brève incursion dans la rue principale, en septembre, lorsque nous avions fait la traversée avec Marion et Jérôme, Laurence et Patrick. Ce sera une occasion. Je suis allé chercher Georgette pour l’apéritif à la maison. Elle est restée un long moment à parler de Roubaix, de la famille, de ses parents. De la vie, à ces moments-là. C’est le passé. C’est passé maintenant... Amélie traduisait (tellement mieux que moi). Il était presque tard quand je l’ai raccompagnée chez elle. Georgette a juste l’âge de la mère de Steven. Il m’a simplement dit : She is a wonderful person... Et j’en ai été bouleversé aux larmes.