J’ai téléphoné à la mairie de Senlis. Lorsque nous y sommes allés dimanche, j’avais traîné Amélie au cimetière. Je cherchais la tombe de M. et Mme Descroix. J’avais un souvenir précis de l’emplacement, mais une fois arrivé là-bas, rien à faire pour la trouver. J’ai pensé que la concession avait dû être relevée. Mme Descroix était partie la première. Ca faisait bien trente ans, que M. Descroix était mort, après, dans la maison de retraite de la rue de Villevert. L’employé a cherché. La sépulture existe toujours. Elle a même un numéro : le 313. Je ne comprends pas. Je suis sans doute passé devant, plusieurs fois, sans la voir. Je reviendrai. C’est important. Amélie était à Roubaix aujourd’hui pour le lancement d’un livre, à la Piscine, rue de l’Espérance. Ce lieu, où j’ai appris à nager, est devenu maintenant un musée qui abrite, paraît-il, de très belles collections de peinture et de sculpture des XIXe et XXe siècle. Je n’y suis jamais allé. Je devais accompagner Amélie. J'en aurais profité pour passer au cimetière, justement, sur la tombe de mes grands parents. Mais le voyage n’était pas très raisonnable. Je n’ai pas tant de temps pour travailler... Un saut chez Georgette. J'ai apporté les clés de l’appartement du dessus de chez elle pour l’employé d’EDF qui doit remettre en marche l’électricité. Elle m’a appris la mort de Gaby, la tante de Noëlle. Elle était la dernière survivante des trois filles du peintre Jacques Simon. Elles apparaissaient toutes les trois sur un grand pastel que nous avait laissé un moment Noëlle. Accroché dans la salle à manger, à la maison. J'aurais bien aimé revoir le tableau. La mère cousant dans l’angle, les deux petites jouant sur une table basse et l’aînée, Gaby, en robe rouge, lisant un peu plus loin. L’enterrement a lieu lundi. Noëlle sera là. Amélie arrive demain.